World of Tanks, World of Warplanes, World of Warships, des jeux qui sont le fruit du travail d’un seul studio de développement : Wargaming. Dans le contexte terrible de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce dernier a décidé officiellement de quitter le Bélarus et la Russie où il possédait des bureaux.
Fort du succès de ses célèbres déclinaisons à base de « World of », Wargaming a peu à peu installé des studios dans toute l’Europe mais aussi aux Etats-Unis et en Australie. La décision de quitter les territoires bélarusse et russe pourrait n’être donc qu’un micro-événement, si le contexte dans lequel ce choix s’inscrit n’était pas si tendu.
En effet, l’invasion de l’Ukraine par la Russie n’a pas affecté que ces deux pays mais aussi le Bélarus, pays allié à celui de Vladimir Poutine. Un point important car Wargaming a été fondé à Minsk le 2 août 1998 par Victor Kislyi, lui-même de nationalité bélarusse. Si aujourd’hui le siège social est situé sur l’île de Chypre sûrement pour le cadre de vie et la température, le bureau de Minsk restait un lieu central du développement de leurs licences. S’agissant de la supervision des jeux dans les deux pays quittés, elle a été confiée à une ancienne filiale qui n’a plus aucun lien avec Wargaming : Lesta Studio.
Comme précisé dans le communiqué publié par le studio, Wargaming est conscient de la perte financière que va entraîner son départ du Bélarus et de Russie et s’engage quoiqu’il arrive à aider les employés touchés par la décision :
La société ne tirera aucun profit de ce processus, que ce soit aujourd’hui ou à l’avenir. Bien au contraire, nous nous attendons à subir des pertes substantielles en conséquence directe de cette décision. Nous fournirons autant d’indemnités de départ et de soutien que possible à nos employés affectés par ce changement.
Extrait du communiqué de Wargaming
Ce départ n’est pas si surprenant au regard des prises de positions récentes de Wargaming à propos de l’invasion de l’Ukraine. Fin février dernier, le studio s’était séparé de son directeur créatif, Sergey Burkatovskiy, après que ce dernier a ouvertement exprimé des opinions pro-russes. Début mars, l’entreprise a réitéré son soutien au peuple ukrainien via son bureau situé à Kyiv avec un don de 1 million de dollars à la Croix-Rouge ukrainienne. Des prises de position courageuses car presque nécessaires. On rappelle ainsi que les jeux du studio dépeignent des situations de combat avec des véhicules de guerre aux capacités calquées sur la réalité et se déroulent sur des cartes aux noms réels dont… Kharkiv.
Veltar
Joueur de jeux vidéo qui aime la politique. Du coup j'écris surtout des trucs qui parlent des deux. Stratégie, Outer Wilds, Metal Gear Solid et indés en pixel art.
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