Aujourd’hui, qui n’a pas déjà entendu parler au moins une fois de Stardew Valley, paisible jeu de gestion de ferme en pixel art développé par Eric « ConcernedApe » Barone et sorti en février 2016 sur PC ? Eh bien nous avons appris hier via une update sur le site officiel que cet excellent jeu a dépassé les 10 millions d’exemplaires vendus toutes machines confondues.
Folle histoire que celle de Stardew Valley. Une « success story » comme les médias et le public aiment tant. Moins de 6 mois après l’annonce des 6 millions de copies vendues, c’est une nouvelle marche que gravit le jeu de Barone. Comment ne pas comprendre un tel engouement ? Le développeur continue toujours de suivre son jeu, lui a apporté des mises à jour énormes au fil des ans, qui ont modifié et amélioré l’expérience de jeu, l’a porté sur toutes les plates-formes possibles et imaginables, allant du PC aux consoles en passant par les mobiles, et rien que l’atmosphère détente à souhait du titre suffit à s’y intéresser. Lorsqu’on pense à la dose de travail énorme apportée par ConcernedApe (parfois aidé d’autres développeurs comme Tom Coxon de Chucklefish pour la partie multijoueur) on ne peut que rester admiratif. Et puis le jeu en lui-même est excellent à bien des niveaux, ce qui a son importance (remarque, on ne vend pas 10 millions de copies de son jeu si celui-ci est nul c’est vrai, donc tes remarques plates Noodles, tu te les gardes).
Mais attention, je maintiens bien évidemment mes éloges sur le travail de Eric Barone et sur les qualités de son jeu. Mais, dans ce contexte actuel de sorties publiques d’exécutifs de grands studios de jeux vidéo sur la pratique du crunch, je me dois de souligner que le développement de Stardew Valley ne s’est pas fait non plus dans la détente la plus totale. Eric Barone, alors jeune diplômé en sciences de l’informatique et amoureux de la licence Harvest Moon, a passé quatre ans à travailler sur son jeu, seul, à s’occuper de tous les aspects du titre, et avec un budget plus que limité. Ce projet qui, de ses mots, devait lui prendre 6 mois pour en faire une jolie ligne sur son CV – j’exagère à peine – l’aura amené dans bien des moments difficiles, que ce soit pour sa santé physique ou mentale.
Alors oui, belle récompense pour toutes ces années de galère, évidemment ! Mais il me semblait important de rappeler le contexte de création de Stardew Valley, que beaucoup de monde ne semble pas connaître ou juste oublier, et essayer de faire prendre conscience une nouvelle fois que ces histoires sont finalement très rares dans l’industrie et qu’elles aboutissent souvent après des périodes très difficiles pour les personnes ayant développé ce genre de jeux. Pour en apprendre plus sur le développement du titre, je ne peux que vous conseiller la lecture de l’excellent livre « Du sang, des larmes et des pixels » de Jason Schreier, journaliste chez Kotaku qui revient sur les, parfois énormes, difficultés rencontrées pendant le développement de jeux à succès comme Uncharted 4, The Witcher 3 ou encore Shovel Knight.
Réjouissons-nous pour Eric Barone oui, mais ne prenons pas son travail ou celui des autres créateurs de succès comme des exemples à suivre absolument. Voilà, ce sera mon mot sur l’actualité crunchique de ces derniers jours. Bref, bravo tout de même Eric.
Benjamin "Noodles"
Faire des jeux de mots c’est mon dada. J'aime bien tous les jeux aussi. Sauf les mauvais ou ceux qui nous prennent pour des glands.
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