Après des années d’efforts, et de promesses, Josh Parnell jette l’éponge. Le développeur principal de Limit Theory ne finira pas son jeu, et ce malgré une campagne Kickstarter qui fut totalement réussie, il y a près de 6 ans.
C’est un schéma qui aurait dû devenir rare mais qui reste finalement toujours actuel : l’échec de projets qui suivent des campagnes de financement participatif. Limit Theory n’a donc en ce sens, rien d’exceptionnel.
Comme d’habitude, les intentions de Josh Parnell étaient louables, mais l’immensité du projet pour un budget si faible paraissait suspect dès le départ. Dans un long message qui transpire le désespoir et les regrets, Josh Parnell explique qu’il n’arrête pas juste pour une question d’argent : il est usé physiquement et psychologiquement.
On peut compatir face à ce développeur qui, en 2012, avait été interviewé et s’était montré plein de bonne volonté. Et il l’a prouvé jusque-là, en témoignent ses nombreuses updates sur l’avancement du jeu. Mais la finalité reste la même : on se retrouve avec un nouveau gâchis. De l’argent qui aurait pu être investi dans des projets plus réfléchis en amont, et surtout moins ambitieux.
Parce que pour rappel, Limith Theory se voulait un jeu à la fois RPG, RTS et de l’exploration spatiale en sandbox. Les possibilités offertes devaient être d’explorer, d’échanger, de construire et de combattre. Autant dire que le titre voulait tout faire, avec une limite de financement fixée au départ à 50 000$.
Et comme tous les projets du genre, ça a suscité l’engouement de pas mal de gens, sans réfléchir à la faisabilité du truc. La campagne de financement participatif a atteint un total de 187 865$. Presque 4 fois la somme initialement demandée.
Incapable donc de continuer, il a décidé de rendre public le code source de Limit Theory, avec le faible espoir que quelqu’un tirera quelque chose de ça. Avec des concurrents allant du très poussé Space Engineers jusqu’à l’arcade No Man’s Sky, difficile de lui imaginer une place.
Au final, on ne le rappellera jamais assez, mais méfiez-vous des développeurs qui vous promettent un quasi renouveau du jeu vidéo à partir du moment où vous les financez « aveuglément ».
Veltar
Joueur de jeux vidéo qui aime la politique. Du coup j'écris surtout des trucs qui parlent des deux. Stratégie, Outer Wilds, Metal Gear Solid et indés en pixel art.
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