En cette belle semaine de Game Awards, nous bouclons à toute vitesse nos news avant de voir les feedly et fils de réseaux sociaux se remplir de shadowdrops, de trailers, de réactions indignées devant les trophées décernés et autres Kojimaseries. En attendant, il est temps de récompenser TPP, nominé dans la catégorie des bonnes nouvelles. Bravo nous. Aujourd'hui au menu : un nouveau syndicat au sein de Blizzard, un calendrier de l'Avent de puzzle games et des traducteurs·rices crédité·es.
L'équipe QA de Blizzard Albany forme son syndicat
Certes, nous parlons énormément d'Activision Blizzard ces temps-ci, la boîte de Bobby ayant une fâcheuse tendance aux pratiques antisyndicales, aux licenciements de masse, à la culture d'entreprise toxique et aux payes trop basses. On ne vous fera pas le résumé complet, c'est bon, tout le monde le sait, et si ce n'est pas le cas, une bonne douzaine de news sur le sujet sont sur le site et récapitulent tout ça très bien. Heureusement, Activision est plutôt en train de perdre au jeu de l'union busting, et, après avoir échoué dans la répression de l'organisation syndicale du service QA chez Raven Software, voit arriver en son sein un deuxième syndicat.
Il s'agit cette fois-ci du service QA de Blizzard Albany, studio autrefois connu sous le nom de Vicarious Visions et pour son travail sur des licences comme Crash Bandicoot, Destiny, Tony Hawk, Guitar Hero, Star Wars Jedi Knight et plus récemment sur Diablo II: Resurrected. Formé en juillet 2022, le groupe GWA Albany, composé d'une vingtaine d'employé·es, réclame entre autres de meilleurs salaires, une meilleure mutuelle santé, et un protocole plus raisonnable en termes de crunch et heures supplémentaires, et sera assisté dans les négociations avec Activision par le CWA, organisme qui a déjà aidé Raven Software à contrer les pratiques antisyndicales de son employeur. Employeur qui ne voit évidemment pas d'un très bon œil l'arrivée d'un second syndicat, mais s'est contenté de rappeler que c'était la loi, et qu'Activision s'y plierait "pour le bien-être de ses équipes". Cheh.
Un calendrier de l'Avent de puzzle games
Nous sommes en décembre, et qui dit décembre dit calendriers de l'Avent à gogo. Celui qui nous intéresse aujourd'hui se trouve sur itch.io, et est organisé par les développeur·euses Corey Hardt et Beekie. Nommé The Confounding Calendar, ce calendrier revient pour la troisième année consécutive, et propose de jouer à un petit puzzle game différent chaque jour. Chaque jeu tient toujours en un seul tableau et est développé par une personne différente. On retrouve parmi la sélection de cette année Alan Hazelden, alias Draknek (A Monster's Expedition), ainsi qu'un paquet de devs indés bien moins connu·es, mais pas moins talentueux·euses, et dont nous vous encourageons à consulter les pages itch.io après avoir testé leur pastille du calendrier de l'Avent.
Les traducteur·rices de Team17 seront crédité·es
Vous savez ce qu'on aime ? Les comptes qui suivent les milliardaires et autres grosses entreprises et les affichent publiquement pour leur mettre le nez dans leur caca. Pas question de ce pauvre Bernard Arnault qui ne peut disposer tranquillement de son jet privé aujourd'hui, mais des studios et éditeurs qui "omettent" de créditer leurs équipes de traduction. C'est le compte Loc In Credits qui se charge de relayer ou chercher ces infos, en précisant si oui ou non ou seulement partiellement les équipes de localisation sont nommées dans les crédits des jeux du moment, ou dans les titres nominés aux Game Awards. Si l'activité du compte a démarré en mai 2022 et que le problème est loin d'être nouveau (Eric Holweck en parlait dans son entretien avec Veltar il y a deux ans) le sujet des traducteurs·ices fantômes a pris un récent coup de projecteur, suite à l'affaire Pentiment.
Cette semaine, c'est l'éditeur Team17 (encore lui) qui se fait épingler, puisque sur 29 jeux, dont les très récents Sunday Gold, Ship of Fools ou The Knight Witch, aucune mention des traducteurs·ices n'est faite dans les crédits. Le tweet en question a entraîné une réaction de la part de l'éditeur, qui invoque une "innocente omission" (mouais) et promet de désormais créditer les équipes dans les jeux à venir (sous condition de l'accord des boîtes de traduction), ainsi que de rétroactivement les rajouter dans les titres déjà sortis. À guetter si l'éditeur tient effectivement parole, mais il reste en tout cas agréable de voir ces entreprises bégayer après s'être fait attraper le col et de voir pris au sérieux un sujet trop longtemps passé sous silence.
Shift
Camélidé croisé touche de clavier et militant pro-MS Paint. J'aime les jeux indés à gros pixels, les platformers sadiques et les énigmes.
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