Ah, c’est donc ce type de semaine, où les news vidéoludiques se contentent du minimum syndical – je vous laisse donc deviner si c’est simple d’en trouver des positives dans le lot. En plus, un certain ancien président ne va même pas faire de la vraie taule, seulement rester chez lui en charentaises à pourrir nos comptes YouTube avec Le temps de tempêtes, pendant que la droite oublie cette fois de s’indigner des aménagements de peine. Heureusement qu’il y a des prouteurs humiliés à la tv pour annoncer l’heure des bonnes nouvelles. Aujourd’hui au menu (frugal) : Bloober Team annonce un nouveau Layers of Fear, Squinky revient avec une collection de mini-jeux nommée Second Puberty, et sept studios indés s’associent pour se lancer dans l’édition.
Bloober Team annonce un nouveau Layers of Fear
Premier vrai succès du studio, Layers of Fear, éloignait Bloober Team de ses premières productions – un peu de stratégie, un peu d’action, un peu de puzzle game, mais surtout des titres assez oubliables et oubliés – pour le spécialiser dans le créneau de l’horreur psychologique qu’on lui connait désormais. Son glissement vers le AA ++ s’est fait de manière plus ou moins heureuse (Observer System Redux c’est oui, The Medium c’est toujours non), et malgré le départ d’une partie du studio chez The Parasight (qui développe l’intrigant Blacktail, FPS nous mettant dans la peau de Baba Yaga), Bloober Team se porte à merveille, avec sa centaine d’employé·e·s et ses trois projets sur le feu.
Ainsi, en plus du projet secret en pré-production et le partenariat avec Konami qui sent bon le Silent Hill, le studio polonais vient d’annoncer l’existence d’un troisième jeu en développement, à savoir un nouvel opus de Layers of Fear. Aucun commentaire n’a été fait par Bloober quant au statut de ce nouveau titre – suite, spin-off, remake du premier ? – et tout ce que nous avons comme informations pour le moment est une date de sortie prévue pour courant 2022, et que ce Layers of Fear sera développé sous l’Unreal Engine 5. Peu de choses à se mettre sous la dent, donc, mais nous suivrons les prochaines annonces de Bloober Team avec intérêt.
Une collection de mini-jeux par Squinky
Squinky c’est, souvenez-vous, le talentueux développeur et compositeur de l’incroyable diptyque Dominique Pamplemousse, ce point & click à la croisée de la comédie musicale, du jeu d’enquête, de la critique sociale et de l’introspection sur fond d’identité de genre. Si l’on a moins entendu parler de ses projets solo ces dernières années, il a pourtant continué son bonhomme (en argile) de chemin dans l’industrie, puisqu’on le retrouvait l’année dernière au générique du remaster de Sam & Max Save the World et qu’iel fait partie du trio de développeurs·euses Soft Chaos.
On le retrouve aujourd’hui tout seul sur une petite compilation de sept mini-jeux, nommée Second Puberty. Il s’agit d’une production étalée sur les deux dernières années, largement influencée par le contexte de pandémie et de confinement, ainsi que par la transition vécue par Squinky dans sa trentaine – d’où le titre de la compilation. Les sept jeux sont jouables gratuitement et directement sur navigateur via la page itch.io, mais si vous souhaitez soutenir Squinky et/ou posséder les exécutables, il est possible de les acquérir pour 1$ (ou plus). Développés sous Godot, ces minis-jeux ont pour point commun des gameplays et esthétiques volontairement assez clunky et étranges – Dominique Pamplemousse baignait déjà dans l’inquiétant et le malaise – et proposent des activités aussi variées que de ne pas parler à des soirées et écouter les gens, danser, retenir ses pets ou faire du jet-pack. C’est bien évidemment chelou, mais c’est pour ça qu’on aime Squinky and the Squinkettes.
Sept studios indés se lancent dans l’édition
Baptisé Kepler Interactive, l’éditeur est le fruit de l’association de sept studios fondateurs : A44 (Ashen), Alpha Channel, Ebb Software (Scorn), Shapefarm, Timberline (The Red Lantern), Sloclap (Absolver) et Awaceb (Tchia). Les développeurs deviennent ainsi tous co-propriétaires du groupe, tandis que l’équipe de direction se retrouve menée par Alexis Garavaryan et Kowloon Nights, le fonds d’investissement dont nous parlions déjà l’année dernière, lors de l’annonce du financement de pas moins de 23 nouveaux titres – dont déjà Sifu, du studio Sloclap et Scorn de Ebb Software – à la hauteur 100 millions de dollars. Rien que ça.
L’éditeur entend fournir tout une gamme de services aux studios partenaires, autant côté marketing que technique, et dispose déjà d’un catalogue pour l’année prochaine, avec le maintes fois repoussé Scorn d’Ebb Software, Sifu de Sloclap, Tankhead d’Alpha Channel, le prometteur Tchia d’Awaceb, ainsi qu’un projet encore non-annoncé d’A44. Passé 2022, l’éditeur a pour ambition de croître en intégrant de nouveaux studios partenaires à leur roster déjà pas dégueu, ainsi que – même si ça me semble casse-gueule – développer leur activité dans d’autres médias, comme le cinéma. À voir ce qu’il en sortira, espérons pour le moment que le système sera effectivement sain et avantageux pour les sept studios de départ.
Les bonnes nouvelles des bonnes nouvelles
Aujourd’hui c’est Shift (c’est toujours moi) qui vous recommande le recueil Le K, de Dino Buzzati. La nouvelle éponyme narre l’histoire d’un garçon pourchassé toute sa vie par un monstre marin, mais le recueil contient d’autres récits assez chouettes – et plutôt glaçants – comme Pauvre petit garçon, Chasseurs de vieux, ou Jeune fille qui tombe… tombe.
Shift
Camélidé croisé touche de clavier et militant pro-MS Paint. J'aime les jeux indés à gros pixels, les platformers sadiques et les énigmes.
follow me :
Related News
Les bonnes nouvelles de la semaine : Wednesdays, Snufkin et la Jingle Jam
déc. 21, 2024
L'Agenda du Pixel du 9 décembre au 12 janvier
déc. 08, 2024
Les bonnes nouvelles de la semaine : Dreams on a Pillow, RNIB et des Game Awards alternatifs
déc. 07, 2024