2019 sera l’année où Sony dit au revoir à ses prétentions sur le marché des consoles portables. Enfin diront certains, gâchis diront d’autres, il n’empêche que la PS Vita est présente depuis 2011 au Japon et 2012 en Europe. Une belle longévité mais qui n’éclipse absolument pas l’échec que représente la section portable des consoles de Sony, échec pas forcément mérité.
L’info quant à l’arrêt de la production de la console portable vient de Hiroyuki Oda, un des boss de Sony. La console n’était déjà plus produite qu’au Japon. Il en profite d’ailleurs pour mettre fin aux maigres espoirs d’une caste réduite de fans de la PS Vita : Il n’est pas prévu pour le moment que Sony lui trouve un successeur.
Et difficile de ne pas approuver cette décision quand on voit la domination sans partage de Nintendo dans le domaine. Rien que la 3DS/2DS représentait 8% de part de marché des consoles en 2017, là où la PS Vita n’en possédait qu’environ 2%. Et si on se penche du côté du marché des consoles portables uniquement, c’est plus de 81% des parts pour Nintendo au 25 août 2018. Pas vraiment un duel donc.
Au delà de la concurrence trop forte, on peut se questionner sur les raisons de cet échec. Le segment occupé par la PS Vita était assez intelligent : tabler sur du jeu vidéo portable haut de gamme. Gravity Rush, Uncharted : Golden Abyss, ou encore Wipeout 2048, des jeux gourmands mais plutôt réussis. Sauf que le catalogue de la console est beaucoup trop pauvre, là où, sur 3DS, on se perd vite tant les choix sont nombreux. Sony a tenté, trop tard, de mettre en valeur les jeux indés sur son Playstation Store. Une idée reprise par Nintendo avec la Switch, avec le succès qu’on lui connait.
L’autre problème, c’est que les consoles portables ne sont pas seulement en concurrence entre elles, mais aussi avec les smartphones et les tablettes. Des objets qui font souvent office de « bijoux technologiques » dont il faut prendre soin. Et là où la 3DS ou la 2DS sont des machines assez robustes, la PS Vita elle, avec son immense écran, faisait un peu trop luxueuse.
Il y a sans doutes d’autres explications, liées notamment au contexte du marché des consoles à l’époque de la sortie, ou aux envies des joueurs et joueuses tout le long de la commercialisation. Un souci de timing comme il en arrive souvent quand on vend un produit assez novateur.
Au final, si Sony ferme la porte à une PS Vita 2, la réussite de la Switch et son format hybride pourrait amener Sony à récupérer certaines idées qui avaient été mises en place (ou de côté) pour la PS Vita, et les appliquer à ses futurs projets. Copier Nintendo est de toute façon dans l’air du temps, comme on a pu le voir avec l’annonce de la Playstation Classic.
Veltar
Joueur de jeux vidéo qui aime la politique. Du coup j'écris surtout des trucs qui parlent des deux. Stratégie, Outer Wilds, Metal Gear Solid et indés en pixel art.
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